Le Centenaire de la Provence
Centenaire de la Provence : 300 convives et une journée inoubliable !
La Provence est, dit-on, soit tiré du patois savoyard, soit du nom d’une famille habitant jadis le hameau et qui aurait migré sur Saxel. Le 1 octobre prochain, la vieille école aurait eu 100 ans. Malheureusement, sa fermeture en fin d’année scolaire2011, aprécipité les choses et les quelques 130 anciens élèves accompagnés de leur famille ont ouvert, pour la dernière fois, la petite porte qui mène sous le préau et qui, par beau temps dévoile aux yeux ses enfants, le magnifique panorama qui celui du Mont-Blanc. Les parents d’élèves et les anciens élèves se sont mobilisés pendant des mois pour que cette grande fête soit réussie. Rien n’a été laissé au hasard : organisation, tartiflette géante, petite restauration mais aussi décoration, mise en place de tout le matériel et bonne humeur. Sur les murs du préau, étaient visibles les noms de tous les enseignants ayant exercé à La Provence, mais aussi les plans de l’ancienne école, avec la copie de l’arrêté délivré par la Préfecture pour l’ouverture. Sur les photos des années 40 à nos jours, chacun pouvait chercher sa trombine ou celle d’un copain. Les anciens élèves se sont retrouvés, ont échangé des souvenirs et ont même retrouvé certains de leurs anciens enseignants, l’ère pré Christian Desplanques qui sera resté 22 ans.
Dominique Delphy ancienne instit raconte « Je suis remontée dans ma classe et l’émotion a été très forte car rien n’a changé. »
Agnès Mermoud était aussi présente et nous révèle qu’elle a été nommé à 19 ans, juste après l’école normale. Elle n’est restée qu’un an et pourtant : « ça été très dur, très dur pour moi car j’avais 29 élèves. Il a été difficile de répartir mon temps entre les six niveaux dont j’avais la charge. A la sortie, je me suis beaucoup occupée des grands en CM et des fins d’études, moyennement occupée des CE et très mal des CP. Il semblerait que l’instituteur qui est arrivé dernière moi, les aurait tous fait redoubler. Mais dans une classe avec autant de niveaux, ça ne veut rien dire car ils profitent de l’enseignement donné aux autres. »
Présent aussi, il y avait la fratrie Desplanques avec Anne-claire, Charly et Pierrick. Tous les trois ont été anciens élèves et étaient dans la classe de leur papa. Anne-Claire nous confie « On habitait au dessus de l’école, le matin c’était pratique on n’avait qu’un étage à descendre… En classe, je l’ai toujours appelé papa, je ne me suis jamais posé de question, à ce sujet. Ca n’a jamais posé de problème d’être la fille de l’enseignant car dans le village tout le monde savait qui ont était… Le temps de l’école c’était l’école.»
Pierrick ajoute « C’était naturel de l’appeler comme cela. On n’était pas favorisé, voire le contraire… On avait moins de latitude que les autres. » Quand à Charly, il se souvient avec émotion de sa première rentrée avec son papa. « Je ne savais pas comment je devais l’appeler en classe » raconte t-il avec émotion, « … et puis j’ai fait comme ma sœur… La classe de mer est certainement l’un des meilleurs souvenirs. Les plus grands s’occupaient des plus petits, on était comme une grande famille, c’était vraiment fantastique ! ».
Après une tartiflette géante, les personnes ont pu danser sous le préau. Ils ont écouté les chansons étudiées pour l’occasion par les enfants avec Martine de l’Espace Musique et regardé les danses apprises. Pour clôturer la journée, les anciens élèves pouvaient passer le certificat de fin d’école composé d’une dictée d’une page, de vocabulaire, de conjugaison et de cinq exercices de maths. Les résultats seront affichés à l’école en fin de semaine. Le cœur de la Provence, plein de vie, de rire, de chansons, de maths et de français cessera de battre le 1er juillet prochain.
Peggy Martin
A découvrir aussi
- Une fresque pour le Belvédère
- Les Jo’scars : des courts métrages en béton
- Découverte géologique pour les élèves du Verney
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 2 autres membres